Tous les deux ans, le Département Religions et Cultures du Centre Sèvres organise un colloque.

La raison du choix du thème de cette année est double. D’une part, il faut bien constater l’exclusion de ce sujet de notre société moderne ; d’autre part, il s’agit de permettre aux différentes religions de mieux se comprendre dans leur la singularité. Dans notre société moderne, la dimension de la transcendance semble de plus en plus s’évaporer de notre horizon de vie et, ainsi, tous les mots qui l’évoquent tels, que « au-delà », « éternité », « salut »… semblent chassés du langage courant. Que signifie cette exclusion de la dimension de l’au-delà de la vie ?

L’homme moderne veut-il enfermer son destin dans l’histoire en désirant prendre seul sa destinée en main et en cherchant l’immortalité terrestre, comme dit A. Gesché ? Ou s’agit-il d’une répugnance vis-à-vis de l’histoire du passé, au moins en Occident, où l’on a été forcé de considérer l’au-delà comme l’unique déterminant du sens de la vie ?